Le Vicariat à la Neuville Chant d'Oisel

Construit en 1727, le vicariat sert jusqu’à la Révolution de logement au vicaire  (prêtre qui assiste le curé) et d’école. Pendant la période de La Terreur (1793), le vicariat se transforme en atelier pour la fabrication de salpêtre. Le salpêtre était préparé dans un tas de compost (généralement 1,5 mètres de haut par 2 mètres de large par 5 mètres de long) comportant un mélange de fumier, de terre (ou de mortier ou de cendres de bois) et des matières organiques (paille) pour la porosité de l'ensemble. Le tas était généralement protégé de la pluie, maintenu humide avec l'urine, il était retourné souvent pour accélérer la décomposition et les infiltrations d'eau durant un an. Le liquide contenant des nombreux nitrates est ensuite converti en nitrates de potassium avec des cendres de bois, puis cristallisé et raffiné; mélangé à du soufre et à du charbon de bois, on l'utilisait pour fabriquer de la poudre à canon. 

Vendu comme bien national en 1794, il devient la propriété de plusieurs familles neuvillaises (famille Hubert, Guérin, Mas, Delestre, Scetbon, Niel).

Une très ancienne statue représentant Saint Christophe fut trouvée dans cette propriété située au 25 rue de l’Ile. Longtemps exposée dans le jardin de la famille Mas en 1950, cette statue a disparu (emmenée sur Bois Guillaume puis vendue à des antiquaires) lors de la séparation de biens.